Le solstice d'été, fêté à la fin du mois de Juin, est originellement en lien avec le culte du soleil. A cette période, les Prêtres et Prêtresses de la nature récoltaient les plantes médicinales, chargées alors de l’apogée solaire. Les feux du solstice étaient au Moyen Âge, allumés aux points de croisement des chemins, dans les champs, pour que les sorcières et magiciens noirs n’y séjournent point pendant la nuit de la Saint-Jean ; on y brûlait parfois les herbes cueillies en ce jour particulier, contre la foudre, les orages et l'on pensait ainsi, que ces fumigations, écarteraient les tempêtes et les entités démoniaques.
Aujourd’hui les communautés célèbrent moins souvent ces rites, sans connaitre la vraie profondeur de ces portails saisonniers, où seul l’Amour nous rappelle les liens avec la nature, en ces moments singuliers. C’est uniquement l’Amour qui entretient la magie du mystère de la vie.
C’est aussi l’Amour qui permet d’intégrer une conscience plus vaste et universelle.
Lorsque notre univers est habité consciemment par les valeurs de l’existence, l’Amour resurgit plus fort dans les réconciliations, pour faire table raz sur les actions du passé, de nos pensées et de nos sentiments qui ouvrent au Pardon de Tout Amour. Alors, il n’y a plus de séparation entre notre individualité et le prototype unique de la création. Dès que nous nous reconnaissons dans l’existence de l’âme et de la conscience, nous nous éveillons à toutes les directions, au sein même de notre cœur fêtant ces retrouvailles avec la vie ; le mois de juillet arrivant, c’est le signe du Cancer qui colore cette source banalisée. Tout se conclut sur l’Amour par l’influence des astres et du sujet à trouver le véritable sens de la famille, alors qu’il s’agit bien de la « Source Cosmique et de Dieu » … L'équinoxe d'automne, lui aura lieu le vendredi 23 septembre prochain, et nous fera entrer dans le signe de la Balance. Il nous appelle aux recueils, à l’évaluation des rapports que nous entretenons, et par-delà, de faire le constat des graines semées dans le passé, afin de restaurer et d’entretenir dans le futur, le fruit de l’Amour de l’infini présent. Quelquefois le sentiment du pardon s’entremêle sur le chemin, pour solliciter l'indulgence de quelqu'un, suite à une faute commise.
Mais quel véritable enjeu se cache derrière le pardon ? Cette clémence implique un cheminement personnel, exigeant et difficile à franchir. Ainsi, deux enfants abandonnés par leur mère n’auront pas la même attitude devant la vie, quant à leur destin. L’un pourra aborder celle-ci dans un combat, et l’autre comme une lutte perdue d’avance… Au fil des années, le pardon sera accordé à leurs parents, ou peut-être pas du tout. Chaque histoire est singulière et il est difficile parfois, d’effacer l’offense qui fait émerger une mauvaise
« estime de soi ». Le refoulement n’a pas d’espace en ce processus. Il faut se recueillir avec bienveillance. La transformation s’opère en partie à notre insu, le piège pour la personne blessée est de rester dans le ressenti, la colère et la rumination. Cette réaction défensive et dûment hautaine, retient notre offense. En d’autres mots, succomber au ressentiment, face à l’offenseur conscient, ou non de son acte, maintient la peine. À l’opposé, une personne qui décide d’abandonner en conscience son ressentiment, vit une libération de ce tourment. Il est possible de faire un travail de détachement, en écrivant dans un mémoire ce qui a participé à exprimer cette histoire douloureuse jusqu’aux aboutissements. Souvent, la représentation pesante et subjective que nous nous faisons des choses, joue un rôle fondamental dans le processus du pardon. Il faut découvrir ce qui empêche de demander, ou d’accorder ce pardon pour surmonter le blocage.
Quelquefois, il est bon de consulter un thérapeute pour expliquer une situation mentale trop douloureuse, et mettre en quelque sorte, le doigt sur l’offense, qui désamorcera ce qui est mal reçu, issu de quelques paroles maladroites, agacées par le stress quotidien.
Le Pardon efface le ressentiment lié à l’acte négatif qui a été commis, mais il ne peut effacer l’acte lui-même. En cherchant quelle part de soi a été blessée, cela permettra de relativiser la souffrance, qui accompagne le ressentiment.
Est-ce l’orgueil, ou l’intégrité morale qui a été touché ? Reconnaître qu’à tort ou à raison, tout être humain est parfois défaillant et fragile, permet de relativiser. Cependant il faut savoir concéder les erreurs humaines mais reconnaitre autant si la faute existe réellement, et que l’orgueil n’en soit pas la source. Il y a généralement du positif en toute situation. L’issu permet d’élargir sa vision, et de relativiser si besoin est, pour cesser de se sentir coupable afin de retrouver la paix en soi. Il s’agit ici, de se détacher de cette image fantasmée de l’idéal de ce Moi.
Il restera certainement une empreinte, mais le tourment s’estompera avec le temps. C’est peut-être là, la clé quant à l’interprétation de la situation visée, à changer. La terre est une école, et les êtres divins incarnés font aussi leurs expériences humaines. Or, nos confidences doivent s’opérer devant le miroir intime. Celle-ci permettront d’amorcer cette étape par une formulation simple : « je te pardonne et je me pardonne aussi d’avoir été la cause d’offense sans en avoir toujours eu conscience ». La solution est d’être heureux malgré l’offense, pour ne pas laisser l’autre nous nuire, en s’infiltrant dans notre psychisme. Le pardon de soi est primordial. Chaque personne à son propre rythme, face au processus du pardon. Il est par contre, impératif de stopper l’hostilité envers soi et l’autre, le plus tôt possible. L’être humain est imparfait et souvent borné. Notre verbe comme nos pensées, sont aussi ceux d’autrui ; ils participent à notre éducation, à nos jugements limités livrés avec hâte, alors que nous subissons tous, des peines dans le corps et le cœur. Cette sentence accusatrice sur l’autre, est souvent celle que nous portons envers nous-mêmes !
Il est évident que les relations humaines créent souvent une part de déceptions ou de blessures. Apprenons à vider ces mémoires et ne plus rien attendre de l’extérieur, en acceptant le fait d’avoir fait le choix de la liberté d’être en paix. Un nouvel état d’esprit en résultera. La décision nous appartient, se réconcilier, ou cesser la relation à laquelle nous étions liée. Nous ne pouvons imposer de changement à l’autre.
Nous prenons partis, et nous jugeons tout en permanence, de manière arbitraire envers les autres et leurs différences. Il est temps de passer à la réconciliation et de se regarder au plus profond de soi. Cet Equinoxe permet de se libérer des délits, des culpabilités, des mauvais principes, comme des états d’ignorance qui empêchent l’éveil de notre conscience. Aimons-nous une fois pour toute, et aimons l’œuvre de la vie pour toujours.
Bel Automne à tous et à toutes.
Jamaël
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